0:19 → 0:21
SPEAKER_00Avez-vous une de ces choses?
0:21 → 0:22
SPEAKER_00Je suis devenue un peu obsédée par les miennes.
0:22 → 0:23
SPEAKER_00En fait, je suis devenue un peu
0:23 → 0:25
SPEAKER_00obsédée par toutes mes choses.
0:25 → 0:26
SPEAKER_00Vous êtes-vous déjà demandé d'où
0:26 → 0:28
SPEAKER_00viennent toutes ces choses que nous achetons
0:28 → 0:29
SPEAKER_00et où elles vont quand on les jette?
0:29 → 0:32
SPEAKER_00Je n'arrêtais d'y penser et j'ai donc commencé à chercher.
0:32 → 0:34
SPEAKER_00Les livres révèlent que ces choses
0:34 → 0:36
SPEAKER_00évoluent dans un système.
0:36 → 0:39
SPEAKER_00De l'extraction à la production, à la distribution,
0:39 → 0:40
SPEAKER_00à la consommation et enfin à
0:40 → 0:44
SPEAKER_00l'élimination, c'est ce qu'on appelle l'économie matérialiste.
0:45 → 0:47
SPEAKER_00alors fouillé un peu plus en fait
0:47 → 0:48
SPEAKER_00j'ai voyagé à travers le monde pendant
0:48 → 0:50
SPEAKER_00dix ans pour comprendre d'où les choses
0:50 → 0:53
SPEAKER_00viennent et où elles se terminent et
0:53 → 0:55
SPEAKER_00vous savez ce que j'ai découvert on ne
0:55 → 0:58
SPEAKER_00nous dit pas tout il manque des bouts à leur histoire
0:59 → 1:01
SPEAKER_00À première vue, le système a l'air bien.
1:01 → 1:03
SPEAKER_00Pas de problème.
1:03 → 1:04
SPEAKER_00Pourtant, les faits démontrent que le
1:04 → 1:06
SPEAKER_00système est en crise.
1:06 → 1:09
SPEAKER_00Et ce, parce que nous sommes dans un système linéaire,
1:09 → 1:10
SPEAKER_00alors que nous vivons sur une planète
1:10 → 1:12
SPEAKER_00qui a des ressources limitées.
1:12 → 1:13
SPEAKER_00Et on ne peut gérer indéfiniment
1:13 → 1:16
SPEAKER_00un système linéaire sur une planète dont l'espace est limité.
1:16 → 1:17
SPEAKER_00À chacune des étapes, ce système
1:17 → 1:19
SPEAKER_00est en interaction avec la réalité.
1:19 → 1:20
SPEAKER_00Et dans la réalité, ça ne se
1:20 → 1:23
SPEAKER_00passe pas comme sur une feuille de papier blanc.
1:23 → 1:25
SPEAKER_00Le système interagit avec des sociétés,
1:25 → 1:27
SPEAKER_00des cultures, des économies et l'environnement.
1:27 → 1:28
SPEAKER_00Et donc, tout le long du parcours,
1:28 → 1:30
SPEAKER_00il se heurte contre des limites.
1:30 → 1:32
SPEAKER_00Limites qu'on ne voit pas ici parce
1:32 → 1:34
SPEAKER_00que le tableau est incomplet.
1:34 → 1:36
SPEAKER_00Retournons donc à notre point de départ
1:36 → 1:38
SPEAKER_00et voyons ce qui manque.
1:38 → 1:40
SPEAKER_00Un des éléments clés qui manquent sont les gens.
1:40 → 1:41
SPEAKER_00Oui, c'est bien ça, les gens.
1:41 → 1:43
SPEAKER_00Des personnes vivent et travaillent tout
1:43 → 1:44
SPEAKER_00au long de ce système.
1:45 → 1:46
SPEAKER_00Seulement, il y en a qui
1:46 → 1:47
SPEAKER_00sont plus importants que d'autres.
1:47 → 1:49
SPEAKER_00Certains ont plus de voix au chapitre.
1:50 → 1:52
SPEAKER_00Commençons par le gouvernement.
1:52 → 1:54
SPEAKER_00Vous croyez que je devrais utiliser
1:54 → 1:56
SPEAKER_00un char d'assaut pour symboliser le gouvernement?
1:56 → 1:58
SPEAKER_00Il est vrai que dans plusieurs pays et
1:58 → 2:00
SPEAKER_00de plus en plus aux États-Unis, plus
2:00 → 2:02
SPEAKER_00de 50% des taxes fédérales vont à l'armée.
2:02 → 2:04
SPEAKER_00Je préfère utiliser une personne
2:04 → 2:06
SPEAKER_00pour représenter le gouvernement parce que
2:06 → 2:07
SPEAKER_00je crois à la vision et aux
2:07 → 2:10
SPEAKER_00valeurs selon lesquelles le gouvernement devait
2:10 → 2:13
SPEAKER_00être du peuple, par le peuple et pour le peuple.
2:13 → 2:16
SPEAKER_00Il incombe au gouvernement de veiller sur nous.
2:16 → 2:18
SPEAKER_00Ensuite entrent en jeu les entreprises.
2:19 → 2:21
SPEAKER_00entreprises semblent plus importantes que les gouvernements,
2:21 → 2:23
SPEAKER_00et elles le sont effectivement, aujourd'hui
2:23 → 2:27
SPEAKER_00les 100 plus grosses économies mondiales sont des entreprises.
2:27 → 2:28
SPEAKER_00Au fur et à mesure que les
2:28 → 2:30
SPEAKER_00entreprises ont gagné en taille et en puissance,
2:30 → 2:33
SPEAKER_00nous avons observé des changements chez les gouvernements.
2:34 → 2:36
SPEAKER_00préoccupés de s'assurer que tout fonctionne
2:36 → 2:38
SPEAKER_00bien pour ces groupes bonnets plutôt que pour nous.
2:38 → 2:41
SPEAKER_00Voyons quels autres éléments manquent au tableau.
2:41 → 2:43
SPEAKER_00Commençons par l'extraction, qui est un
2:43 → 2:44
SPEAKER_00grand mot pour désigner l'exploitation
2:44 → 2:46
SPEAKER_00des ressources naturelles.
2:46 → 2:47
SPEAKER_00Un mot fantaisiste qui veut simplement
2:47 → 2:49
SPEAKER_00dire détruire la planète.
2:49 → 2:50
SPEAKER_00Et voici à quoi ça ressemble.
2:51 → 2:53
SPEAKER_00exploser les montagnes pour extraire les
2:53 → 2:54
SPEAKER_00métaux enfouis dedans, on épuise l'eau
2:54 → 2:56
SPEAKER_00et on anéantit les animaux.
2:56 → 2:59
SPEAKER_00Ainsi, nous nous heurtons ici à notre première limite.
2:59 → 3:00
SPEAKER_00Nous sommes en train d'être à
3:00 → 3:03
SPEAKER_00court de ressources en utilisant trop de choses.
3:03 → 3:04
SPEAKER_00Je sais que c'est difficile à
3:04 → 3:06
SPEAKER_00accepter, mais c'est la vérité.
3:08 → 3:09
SPEAKER_00au cours des trente dernières années
3:09 → 3:12
SPEAKER_00seulement un tiers des ressources naturelles
3:12 → 3:14
SPEAKER_00de la planète a été consommé
3:14 → 3:17
SPEAKER_00volatilisé nous coupons nous creusons
3:17 → 3:19
SPEAKER_00nous transportons nous détruisons tellement
3:19 → 3:21
SPEAKER_00rapidement la planète que nous menaçons
3:21 → 3:23
SPEAKER_00notre propre survie sur terre
3:24 → 3:26
SPEAKER_00Aux États-Unis, il reste moins de
3:26 → 3:30
SPEAKER_004% de la forêt originelle.
3:30 → 3:31
SPEAKER_0040% des cours d'eau sont devenus
3:31 → 3:33
SPEAKER_00impropres à la consommation.
3:33 → 3:35
SPEAKER_00Notre problème est que nous consommons
3:35 → 3:37
SPEAKER_00non seulement trop de choses, aussi
3:37 → 3:39
SPEAKER_00nous utilisons plus que notre part.
3:39 → 3:41
SPEAKER_00Les Nord-Américains constituent 5% de
3:41 → 3:42
SPEAKER_00la population mondiale.
3:42 → 3:44
SPEAKER_00Nous consommons 30% des ressources de
3:44 → 3:47
SPEAKER_00la planète et engendrons 30% des déchets.
3:47 → 3:49
SPEAKER_00Si tout le monde consommait à
3:49 → 3:52
SPEAKER_00notre rythme, il nous faudrait 3-5 planètes.
3:52 → 3:53
SPEAKER_00Et vous savez quoi?
3:55 → 3:56
SPEAKER_00La solution adoptée par l'Amérique du
3:56 → 3:59
SPEAKER_00Nord face à cette limite est d'aller se servir chez les autres.
3:59 → 4:02
SPEAKER_00C'est le tiers-monde qui, pour certains,
4:02 → 4:04
SPEAKER_00est synonyme d'aller prendre nos choses
4:04 → 4:07
SPEAKER_00sur le territoire de quelqu'un d'autre.
4:07 → 4:08
SPEAKER_00À quoi cela ressemble-t-il donc?
4:09 → 4:11
SPEAKER_00On détruit tout.
4:11 → 4:12
SPEAKER_00On pêche 75% des stocks de
4:12 → 4:16
SPEAKER_00poissons dans les limites disponibles au-delà de leur capacité.
4:16 → 4:20
SPEAKER_0080% des forêts ont disparu, disparu.
4:20 → 4:23
SPEAKER_00En Amazonie seulement, 2000 arbres sont perdus par minute,
4:23 → 4:27
SPEAKER_00soit l'équivalent de 7 terrains de football par minute.
4:27 → 4:29
SPEAKER_00Qu'en est-il des personnes qui y vivent?
4:29 → 4:32
SPEAKER_00Eh bien, selon eux, ils ne possèdent pas ces ressources,
4:32 → 4:33
SPEAKER_00même s'ils sont là depuis des
4:33 → 4:36
SPEAKER_00générations, ils ne possèdent pas les moyens de production.
4:36 → 4:38
SPEAKER_00Ils n'achètent pas beaucoup de choses non plus.
4:38 → 4:41
SPEAKER_00Et dans ce système, si vous possédez
4:41 → 4:43
SPEAKER_00ou achetez peu de choses, vous n'avez pas de valeur.
4:44 → 4:46
SPEAKER_00Pour continuer, les matières s'acheminent
4:46 → 4:47
SPEAKER_00vers la production.
4:47 → 4:49
SPEAKER_00À cette étape, nous utilisons l'énergie
4:49 → 4:50
SPEAKER_00pour combiner les produits chimiques
4:50 → 4:52
SPEAKER_00toxiques avec les ressources naturelles
4:52 → 4:55
SPEAKER_00pour créer des produits toxiques contaminés.
4:55 → 4:56
SPEAKER_00Plus de 100 000 produits
4:56 → 4:58
SPEAKER_00chimiques synthétiques sont utilisés.
4:58 → 5:00
SPEAKER_00Seulement quelques-uns ont été testés
5:00 → 5:01
SPEAKER_00pour connaître leurs effets sur la
5:01 → 5:04
SPEAKER_00santé et aucun pour vérifier les
5:04 → 5:06
SPEAKER_00effets synergiques qu'ils auraient sur la santé.
5:06 → 5:08
SPEAKER_00Ce qui veut dire que nous ignorons
5:08 → 5:10
SPEAKER_00les impacts de ces produits toxiques sur
5:10 → 5:11
SPEAKER_00notre santé et sur notre environnement.
5:12 → 5:14
SPEAKER_00Pourtant, une chose est claire,
5:14 → 5:16
SPEAKER_00les substances toxiques entrent et ressortent.
5:16 → 5:18
SPEAKER_00Tant que nous utiliserons des produits
5:18 → 5:20
SPEAKER_00toxiques dans notre système de production industrielle,
5:20 → 5:22
SPEAKER_00nous aurons des substances toxiques dans
5:22 → 5:23
SPEAKER_00les choses que nous apporterons à la maison,
5:23 → 5:24
SPEAKER_00dans nos lieux de travail et à
5:24 → 5:27
SPEAKER_00l'école et à l'évidence dans nos corps.
5:27 → 5:29
SPEAKER_00Tels que les retardateurs de flammes brumées,
5:29 → 5:32
SPEAKER_00ce sont des produits chimiques plus résistants au feu
5:32 → 5:33
SPEAKER_00Mais super toxiques.
5:33 → 5:35
SPEAKER_00Ce sont des neurotoxines.
5:35 → 5:37
SPEAKER_00Cela veut dire qu'ils sont toxiques pour le cerveau.
5:37 → 5:38
SPEAKER_00Comment expliquez-vous que nous soyons
5:38 → 5:40
SPEAKER_00en train d'utiliser un tel produit chimique?
5:40 → 5:43
SPEAKER_00Et pourtant, nous les retrouvons dans nos ordinateurs,
5:43 → 5:45
SPEAKER_00nos appareils ménagers, divans, matelas
5:45 → 5:46
SPEAKER_00et même nos oreillers.
5:46 → 5:48
SPEAKER_00En fait, on prend nos oreillers et
5:48 → 5:50
SPEAKER_00on les arrose de neurotoxines.
5:50 → 5:52
SPEAKER_00Et là, on les amène chez nous
5:52 → 5:55
SPEAKER_00pour poser nos têtes dessus pendant huit heures de sommeil.
5:55 → 5:57
SPEAKER_00Vraiment dans un pays avec un potentiel comme le nôtre,
5:58 → 5:59
SPEAKER_00trouver un meilleur moyen d'empêcher nos
5:59 → 6:02
SPEAKER_00têtes de prendre feu pendant qu'on dort.
6:02 → 6:03
SPEAKER_00Ces substances s'accumulent dans la
6:03 → 6:06
SPEAKER_00chaîne alimentaire et se retrouvent dans nos corps.
6:06 → 6:08
SPEAKER_00Savez-vous quel aliment au sommet de
6:08 → 6:09
SPEAKER_00la chaîne alimentaire contient le
6:09 → 6:11
SPEAKER_00plus de contaminants toxiques?
6:11 → 6:13
SPEAKER_00Le lait maternel.
6:13 → 6:14
SPEAKER_00Ce qui veut dire que nous sommes
6:14 → 6:16
SPEAKER_00arrivés au point où les êtres les
6:16 → 6:19
SPEAKER_00plus vulnérables de notre société, les bébés,
6:19 → 6:20
SPEAKER_00absorbent les plus grandes doses
6:20 → 6:23
SPEAKER_00de substances toxiques lorsqu'ils têtent le sein.
6:25 → 6:28
SPEAKER_00N'est-ce pas une transgression terrible?
6:28 → 6:29
SPEAKER_00L'allaitement maternel doit être l'acte
6:29 → 6:32
SPEAKER_00humain le plus fondamental dans le développement de l'enfant.
6:32 → 6:35
SPEAKER_00C'est un acte qui devrait être sacré, sûr.
6:35 → 6:37
SPEAKER_00Mais précisons que l'allaitement maternel
6:37 → 6:39
SPEAKER_00est toujours préférable aux autres options.
6:39 → 6:41
SPEAKER_00Le gouvernement doit le protéger.
6:41 → 6:42
SPEAKER_00Je croyais qu'il veillait sur nous.
6:44 → 6:45
SPEAKER_00Et bien sûr, les personnes les
6:45 → 6:47
SPEAKER_00plus exposées à ces produits chimiques
6:47 → 6:49
SPEAKER_00toxiques sont les employés d'usines dont
6:49 → 6:52
SPEAKER_00beaucoup sont des femmes en âge de procréation.
6:52 → 6:53
SPEAKER_00Elles sont en contact dans leur lieu
6:53 → 6:56
SPEAKER_00de travail avec des substances toxiques cancérigènes.
6:56 → 6:57
SPEAKER_00Je vous demande alors quelles femmes
6:57 → 6:59
SPEAKER_00en âge de procréation voudraient
6:59 → 7:01
SPEAKER_00travailler dans un environnement toxique
7:01 → 7:03
SPEAKER_00pour ces organes reproducteurs, sauf pour
7:03 → 7:05
SPEAKER_00celles qui n'ont pas le choix.
7:05 → 7:08
SPEAKER_00Et c'est bien là l'une des merveilles de ce système.
7:08 → 7:09
SPEAKER_00L'érosion des économies et de
7:09 → 7:12
SPEAKER_00l'environnement local contribue à fournir
7:12 → 7:14
SPEAKER_00un ravitaillement constant de personnes qui
7:14 → 7:15
SPEAKER_00n'ont pas d'autre choix.
7:15 → 7:17
SPEAKER_00Chaque jour, 200 000 personnes dans
7:17 → 7:18
SPEAKER_00le monde quittent les milieux qui les
7:18 → 7:21
SPEAKER_00ont fait vivre pendant des générations
7:21 → 7:23
SPEAKER_00pour aller habiter dans des bidonvilles
7:23 → 7:25
SPEAKER_00et y chercher du travail.
7:25 → 7:26
SPEAKER_00Vous voyez donc bien que ce ne
7:26 → 7:27
SPEAKER_00sont pas seulement les ressources qui
7:27 → 7:30
SPEAKER_00sont gaspillées, mais aussi les êtres humains.
7:30 → 7:32
SPEAKER_00Des communautés entières sont gaspillées,
7:32 → 7:34
SPEAKER_00mais aussi les êtres humains.
7:35 → 7:37
SPEAKER_00Oui, les substances toxiques entrent et ressortent.
7:37 → 7:39
SPEAKER_00De nombreuses substances toxiques quittent
7:39 → 7:41
SPEAKER_00l'usine en tant que produits finis, mais
7:41 → 7:42
SPEAKER_00encore plus en tant que produits
7:42 → 7:46
SPEAKER_00semi-finis ou pollution, et c'est beaucoup de pollution.
7:46 → 7:47
SPEAKER_00Aux États-Unis, l'industrie reconnaît
7:47 → 7:50
SPEAKER_00qu'elle émet annuellement près de 1,8
7:50 → 7:52
SPEAKER_00million de tonnes de produits toxiques,
7:52 → 7:53
SPEAKER_00et c'est probablement beaucoup plus que
7:53 → 7:54
SPEAKER_00ce qu'elle a bien voulu admettre.
7:54 → 7:57
SPEAKER_00Voilà donc une autre limite.
7:57 → 7:58
SPEAKER_00Qui veut voir et sentir près de
7:58 → 8:01
SPEAKER_001,8 million de tonnes de produits toxiques par an ?
8:01 → 8:02
SPEAKER_00Alors que fait l'industrie?
8:02 → 8:04
SPEAKER_00Elle déménage les usines outre-Atlantique.
8:04 → 8:07
SPEAKER_00On pollue juste le territoire de quelqu'un d'autre.
8:07 → 8:09
SPEAKER_00Pourtant, surprise, la pollution revient
8:09 → 8:10
SPEAKER_00chez nous transportée par le vent.
8:12 → 8:13
SPEAKER_00Qu'advient-il après que toutes ces
8:13 → 8:15
SPEAKER_00ressources soient devenues des produits?
8:15 → 8:18
SPEAKER_00Eh bien, ça arrive ici pour être distribué.
8:18 → 8:20
SPEAKER_00Et en fait, la distribution signifie vendre.
8:20 → 8:22
SPEAKER_00Toute cette camelote toxique est
8:22 → 8:24
SPEAKER_00contaminée le plus rapidement possible.
8:24 → 8:26
SPEAKER_00Le but à cette étape est de maintenir les prix bas,
8:26 → 8:27
SPEAKER_00de pousser les gens à acheter et
8:27 → 8:29
SPEAKER_00à faire circuler les stocks.
8:29 → 8:30
SPEAKER_00Et comment on maintient les prix bas?
8:30 → 8:31
SPEAKER_00C'est simple, il suffit de ne pas
8:31 → 8:33
SPEAKER_00trop payer le personnel et ils
8:33 → 8:35
SPEAKER_00lésinent aussi sur leur assurance maladie.
8:35 → 8:38
SPEAKER_00On appelle cela l'externalisation des coûts.
8:39 → 8:40
SPEAKER_00Cela signifie que les vrais coûts
8:40 → 8:43
SPEAKER_00de production ne sont pas inclus dans les prix.
8:43 → 8:44
SPEAKER_00En d'autres termes, nous ne payons pas
8:44 → 8:46
SPEAKER_00le prix de ce que nous achetons.
8:46 → 8:48
SPEAKER_00J'y pensais l'autre jour.
8:48 → 8:49
SPEAKER_00Pendant que je marchais vers mon
8:49 → 8:51
SPEAKER_00bureau, j'ai voulu écouter les infos.
8:51 → 8:53
SPEAKER_00Je suis donc entrée dans un magasin.
8:53 → 8:57
SPEAKER_00J'ai déniché cette cool petite radio à seulement 4,99 $.
8:57 → 8:58
SPEAKER_00J'attendais patiemment dans la file
8:58 → 9:01
SPEAKER_00en me demandant comment 4,99 $ pouvait
9:01 → 9:03
SPEAKER_00inclure tous les coûts de production de
9:03 → 9:06
SPEAKER_00cette radio et la faire parvenir jusque dans mes mains.
9:06 → 9:08
SPEAKER_00Le métal a sans doute été extrait
9:08 → 9:09
SPEAKER_00d'une mine en Afrique du Sud, le
9:09 → 9:11
SPEAKER_00pétrole tiré d'un puits en Irak,
9:11 → 9:13
SPEAKER_00le plastique certainement fabriqué en Chine,
9:13 → 9:15
SPEAKER_00et le tout assemblé par un enfant
9:15 → 9:18
SPEAKER_00de 15 ans dans une maquilladora au Mexique.
9:18 → 9:20
SPEAKER_00La somme de 4,99 n'a probablement
9:20 → 9:21
SPEAKER_00même pas couvert le temps que cet
9:21 → 9:24
SPEAKER_00objet a passé sur l'étagère avant que je ne l'achète,
9:24 → 9:25
SPEAKER_00sans même vouloir parler du salaire
9:25 → 9:28
SPEAKER_00du gars qui m'avait aidé à la choisir.
9:28 → 9:29
SPEAKER_00ou encore les nombreux voyages par
9:29 → 9:33
SPEAKER_00bateau et camion effectués par les pièces qui la composaient.
9:33 → 9:34
SPEAKER_00C'est ainsi que j'ai compris que je
9:34 → 9:36
SPEAKER_00n'avais pas payé le prix réel de
9:36 → 9:38
SPEAKER_00cette radio, mais alors, qui l'a payée?
9:38 → 9:39
SPEAKER_00Ces personnes ont payé en
9:39 → 9:41
SPEAKER_00perdant leurs ressources naturelles.
9:41 → 9:43
SPEAKER_00Ces personnes ont payé en perdant la qualité de leur air,
9:43 → 9:44
SPEAKER_00qui a entraîné une augmentation des
9:44 → 9:46
SPEAKER_00taux d'asthme et de cancer.
9:46 → 9:48
SPEAKER_00Les enfants au Congo ont payé de leur avenir.
9:48 → 9:51
SPEAKER_0030% des enfants quittent l'école pour extraire le coltan,
9:51 → 9:53
SPEAKER_00un minéral dont nous avons besoin pour nos gadgets.
9:53 → 9:54
SPEAKER_00Ces gens ont même payé en
9:54 → 9:56
SPEAKER_00couvrant eux-mêmes leur assurance de santé.
9:56 → 9:58
SPEAKER_00Tout au long de cette chaîne, des
9:58 → 10:00
SPEAKER_00gens ont été appelés à contribuer pour
10:00 → 10:01
SPEAKER_00que je puisse acheter cet objet à
10:01 → 10:04
SPEAKER_004,99$ et aucune de ces contributions
10:04 → 10:06
SPEAKER_00n'apparaît dans les livres comptables.
10:07 → 10:09
SPEAKER_00par les propriétaires externalisent leur
10:09 → 10:12
SPEAKER_00véritable coût de production.
10:12 → 10:13
SPEAKER_00Et cela nous ramène donc à la
10:13 → 10:14
SPEAKER_00flèche d'or de la consommation.
10:16 → 10:20
SPEAKER_00C'est le cœur du système, le moteur qui le propulse.
10:20 → 10:22
SPEAKER_00C'est tellement important que protéger
10:22 → 10:23
SPEAKER_00cette flèche est devenu la priorité des
10:23 → 10:25
SPEAKER_00priorités de ces deux types.
10:25 → 10:26
SPEAKER_00C'est pourquoi, après le 11 septembre,
10:26 → 10:28
SPEAKER_00pendant que les Américains étaient sous le
10:28 → 10:29
SPEAKER_00choc et que le président Bush avait
10:29 → 10:33
SPEAKER_00pu suggérer bon nombre de choses appropriées à la situation,
10:33 → 10:35
SPEAKER_00comme pleurer, prier, espérer, mais non,
10:35 → 10:37
SPEAKER_00il nous a demandé de « magasiner ».
10:37 → 10:39
SPEAKER_00Nous sommes devenus une nation de consommateurs…
10:40 → 10:44
SPEAKER_00Être des consommateurs est devenu notre identité première.
10:44 → 10:46
SPEAKER_00Pas des mères, des enseignants, des
10:46 → 10:48
SPEAKER_00agriculteurs, mais des consommateurs.
10:48 → 10:50
SPEAKER_00Le principal critère pour mesurer et
10:50 → 10:53
SPEAKER_00prouver notre valeur est notre contribution à cette flèche.
10:53 → 10:55
SPEAKER_00Combien nous consommons?
10:55 → 10:58
SPEAKER_00Et pour consommer, ça, nous consommons.
10:58 → 11:00
SPEAKER_00Nous achetons, achetons, faites tourner
11:00 → 11:03
SPEAKER_00les marchandises et pour tourner, elles tournent.
11:03 → 11:05
SPEAKER_00Devinez quel pourcentage de l'ensemble
11:05 → 11:06
SPEAKER_00de ces marchandises passées par ce
11:06 → 11:08
SPEAKER_00système est toujours dans le produit ou
11:08 → 11:10
SPEAKER_00en circulation six mois après la date
11:10 → 11:12
SPEAKER_00de vente en Amérique du Nord.
11:18 → 11:21
SPEAKER_00Autrement dit, 99% de ces choses que nous moissonnons,
11:21 → 11:23
SPEAKER_00extraions, traitons, transportons, 99% de
11:23 → 11:26
SPEAKER_00ces trucs que nous faisons passer par
11:26 → 11:28
SPEAKER_00ce système finissent à la poubelle dans les 6 mois.
11:28 → 11:30
SPEAKER_00Maintenant, comment pouvons-nous gérer une
11:30 → 11:33
SPEAKER_00planète avec un tel niveau de consommation de marchandises?
11:33 → 11:35
SPEAKER_00Disons que ça n'a pas toujours été ainsi.
11:35 → 11:37
SPEAKER_00L'Américain moyen consomme de nos jours
11:39 → 11:41
SPEAKER_00Demandez à votre grand-mère.
11:41 → 11:42
SPEAKER_00En son temps, la bonne mesure,
11:42 → 11:45
SPEAKER_00la préservation et l'épargne étaient valorisées.
11:45 → 11:47
SPEAKER_00Alors comment en êtes-vous arrivé là?
11:47 → 11:49
SPEAKER_00Disons que ce n'est pas tombé du ciel.
11:49 → 11:50
SPEAKER_00Ça a été élaboré.
11:50 → 11:51
SPEAKER_00Peu de temps après la Deuxième
11:51 → 11:55
SPEAKER_00Guerre mondiale, Ségard cherchait à relancer l'économie.
11:55 → 11:58
SPEAKER_00Un analyste du commerce de détail, Victor Lebeau,
11:58 → 11:59
SPEAKER_00a formulé la solution qui est devenue
11:59 → 12:01
SPEAKER_00la norme pour tout le système.
12:01 → 12:03
SPEAKER_00Il déclara « Notre économie
12:03 → 12:05
SPEAKER_00extrêmement productive requiert que la
12:05 → 12:07
SPEAKER_00consommation devienne notre mode de vie,
12:07 → 12:09
SPEAKER_00que nous transformions l'achat et
12:09 → 12:11
SPEAKER_00l'utilisation des marchandises en des
12:11 → 12:12
SPEAKER_00rituels que nous recherchions notre
12:12 → 12:15
SPEAKER_00satisfaction spirituelle, la satisfaction de
12:15 → 12:18
SPEAKER_00notre égo dans la consommation. »
12:18 → 12:20
SPEAKER_00Le président du Conseil économique
12:20 → 12:22
SPEAKER_00du président Eisenhower a déclaré que le
12:22 → 12:24
SPEAKER_00but ultime de l'économie américaine est
12:24 → 12:27
SPEAKER_00de produire plus de biens de consommation.
12:27 → 12:28
SPEAKER_00Plus de biens de consommation?
12:28 → 12:30
SPEAKER_00Notre but ultime?
12:30 → 12:32
SPEAKER_00Non pas de fournir une couverture sociale,
12:32 → 12:34
SPEAKER_00une instruction ou un système de
12:34 → 12:37
SPEAKER_00transport sécurisé ou de la viabilité ou de l'équité?
12:37 → 12:39
SPEAKER_00Comment ont-ils réussi à nous faire
12:39 → 12:41
SPEAKER_00adhérer à ce programme avec tant d'enthousiasme?
12:41 → 12:43
SPEAKER_00Deux de leurs stratégies les
12:43 → 12:45
SPEAKER_00plus efficaces sont l'obsolescence planifiée
12:45 → 12:47
SPEAKER_00et l'obsolescence perçue.
12:47 → 12:49
SPEAKER_00L'obsolescence planifiée est un autre mot
12:49 → 12:52
SPEAKER_00pour dire « conçu pour la poubelle ».
12:52 → 12:53
SPEAKER_00Cela veut dire qu'ils confectionnent des
12:53 → 12:56
SPEAKER_00trucs pour qu'ils deviennent inutilisables au plus vite.
12:56 → 12:57
SPEAKER_00C'est bien évident avec ces choses
12:57 → 12:59
SPEAKER_00comme les sacs plastiques et les verres de café.
12:59 → 13:02
SPEAKER_00Mais maintenant, c'est aussi valable pour les gros trucs.
13:02 → 13:05
SPEAKER_00Serpillères, DVD, appareils photos, même les barbecues.
13:06 → 13:07
SPEAKER_00Même les ordinateurs.
13:07 → 13:08
SPEAKER_00Avez-vous remarqué que de nos jours,
13:08 → 13:10
SPEAKER_00quand vous achetez un ordinateur,
13:10 → 13:11
SPEAKER_00les technologies changent si vite
13:11 → 13:13
SPEAKER_00qu'en seulement quelques années, ça devient
13:13 → 13:14
SPEAKER_00une barrière à la communication?
13:14 → 13:16
SPEAKER_00Je me posais des questions sur cela.
13:16 → 13:17
SPEAKER_00J'ai donc ouvert mon ordinateur pour
13:17 → 13:19
SPEAKER_00voir ce qui se trouvait à l'intérieur
13:19 → 13:21
SPEAKER_00et j'ai pu apprendre que la pièce
13:21 → 13:22
SPEAKER_00qui change chaque année est juste une
13:22 → 13:24
SPEAKER_00toute petite pièce dans un coin.
13:24 → 13:25
SPEAKER_00Seulement, vous ne pouvez pas juste
13:25 → 13:27
SPEAKER_00changer cette seule pièce.
13:27 → 13:30
SPEAKER_00Vous devez donc balancer le tout et en acheter un nouveau.
13:30 → 13:32
SPEAKER_00Je lisais l'autre jour les
13:32 → 13:34
SPEAKER_00journaux de conception industrielle des
13:34 → 13:37
SPEAKER_00années 1950 quand l'obsolescence planifiée
13:37 → 13:38
SPEAKER_00était en plein essor.
13:38 → 13:40
SPEAKER_00Ces concepteurs sont tellement ouverts sur le sujet,
13:40 → 13:42
SPEAKER_00ils discutent même de comment gâter les
13:42 → 13:43
SPEAKER_00choses de façon à ce que les
13:43 → 13:45
SPEAKER_00consommateurs continuent à avoir assez foi
13:45 → 13:47
SPEAKER_00au produit au point d'aller en chercher un autre.
13:47 → 13:50
SPEAKER_00Mais la chose ne se détruit pas si vite que ça.
13:50 → 13:52
SPEAKER_00Afin de maintenir la flèche...
13:52 → 13:56
SPEAKER_00Mais il y a également l'obsolescence perçue.
13:56 → 13:58
SPEAKER_00L'obsolescence perçue nous persuade de
13:58 → 14:00
SPEAKER_00jeter la chose, même si elle est parfaitement utile.
14:00 → 14:02
SPEAKER_00Comment arrive-t-il à faire cela?
14:02 → 14:04
SPEAKER_00Eh bien, il change l'apparence de la chose.
14:04 → 14:05
SPEAKER_00Donc, si vous aviez acheté votre truc
14:05 → 14:07
SPEAKER_00il y a quelques années, tout le
14:07 → 14:08
SPEAKER_00monde pourra dire que vous n'avez
14:08 → 14:10
SPEAKER_00pas contribué récemment à cette flèche.
14:10 → 14:12
SPEAKER_00Et puisque, pour montrer notre valeur,
14:12 → 14:15
SPEAKER_00il faut y contribuer, cela peut être embarrassant.
14:15 → 14:16
SPEAKER_00Par exemple, j'ai le même écran
14:16 → 14:19
SPEAKER_00plat d'ordinateur depuis 5 ans.
14:19 → 14:21
SPEAKER_00Ma collègue vient juste d'acquérir un nouvel ordinateur.
14:22 → 14:24
SPEAKER_00Elle a un super joli écran plat
14:24 → 14:26
SPEAKER_00qui se marie parfaitement avec son
14:26 → 14:29
SPEAKER_00ordinateur, son téléphone et même son porte-stylo.
14:29 → 14:30
SPEAKER_00Elle a l'air de conduire un navire
14:30 → 14:33
SPEAKER_00au cœur de l'espace et moi, j'ai
14:33 → 14:35
SPEAKER_00l'air d'avoir une machine à laver sur mon bureau.
14:35 → 14:38
SPEAKER_00La mode en est une parfaite illustration.
14:38 → 14:39
SPEAKER_00Est-ce que vous vous êtes demandé
14:39 → 14:41
SPEAKER_00une fois pourquoi les talons des
14:41 → 14:43
SPEAKER_00chaussures des femmes sont longs le temps
14:43 → 14:47
SPEAKER_00d'une année et larges l'année suivante et ainsi de suite ?
14:47 → 14:49
SPEAKER_00C'est parce que porter des talons
14:49 → 14:50
SPEAKER_00larges pendant une année où on est
14:50 → 14:52
SPEAKER_00censé porter des talons fins montre
14:52 → 14:55
SPEAKER_00que vous n'avez pas contribué à cette flèche récemment.
14:55 → 14:56
SPEAKER_00Ainsi, vous n'avez pas autant de
14:56 → 14:58
SPEAKER_00valeur que celui qui porte des talons fins à côté de vous.
14:58 → 15:00
SPEAKER_00C'est pour vous pousser à acheter
15:00 → 15:01
SPEAKER_00de nouvelles chaussures continuellement.
15:01 → 15:03
SPEAKER_00La pub et les médias en général
15:03 → 15:04
SPEAKER_00y jouent aussi un grand rôle.
15:05 → 15:07
SPEAKER_00Chacun d'entre nous est ciblé avec
15:07 → 15:09
SPEAKER_00plus de 3000 messages publicitaires par jour.
15:09 → 15:10
SPEAKER_00Chacun de nous regarde plus de
15:10 → 15:12
SPEAKER_00publicités au cours d'une année que les gens
15:12 → 15:14
SPEAKER_00il y a 50 ans ne le faisaient durant toute leur vie.
15:14 → 15:16
SPEAKER_00Quelle est l'utilité d'une pub si ce
15:16 → 15:18
SPEAKER_00n'est de nous rendre insatisfaits de ce que nous possédons?
15:18 → 15:20
SPEAKER_003000 fois par jour, on nous dit
15:20 → 15:22
SPEAKER_00que nous sommes mal coiffés, notre peau est mal entretenue,
15:22 → 15:24
SPEAKER_00nous sommes mal habillés, notre mobilier ne va pas,
15:24 → 15:25
SPEAKER_00nos voitures ne vont pas, mais
15:28 → 15:30
SPEAKER_00Les médias contribuent à cacher tout cela.
15:30 → 15:33
SPEAKER_00Alors, la seule partie visible
15:33 → 15:36
SPEAKER_00de cette économie matérialiste devient le shopping.
15:36 → 15:38
SPEAKER_00L'extraction, la production, l'élimination
15:38 → 15:40
SPEAKER_00des déchets, tout se passe dans notre dos.
15:41 → 15:44
SPEAKER_00Ainsi, nous possédons plus de choses que jamais.
15:44 → 15:45
SPEAKER_00Mais les sondages montrent que
15:45 → 15:48
SPEAKER_00notre bonheur national diminue en fait.
15:48 → 15:50
SPEAKER_00Notre bonheur national a atteint le
15:50 → 15:52
SPEAKER_00sommet dans les années 1950 au
15:52 → 15:54
SPEAKER_00moment où cette manie consumériste a explosé.
15:54 → 15:57
SPEAKER_00Hum, coïncidence intéressante.
15:57 → 16:00
SPEAKER_00Je pense que je sais pourquoi nous avons plus de choses,
16:00 → 16:01
SPEAKER_00mais nous avons moins de temps pour
16:01 → 16:03
SPEAKER_00les choses qui nous rendent vraiment heureux.
16:03 → 16:04
SPEAKER_00La famille, les amis, les loisirs...
16:05 → 16:06
SPEAKER_00nous travaillons plus dur que
16:06 → 16:09
SPEAKER_00jamais certains analystes disent que nous
16:09 → 16:10
SPEAKER_00avons moins de temps pour les loisirs
16:10 → 16:12
SPEAKER_00que nos aïeux en avaient pendant
16:12 → 16:14
SPEAKER_00la période féodale et savez-vous ce
16:14 → 16:16
SPEAKER_00que sont les deux principales activités
16:16 → 16:18
SPEAKER_00regarder la télé et faire des courses
16:18 → 16:20
SPEAKER_00nous passons trois à quatre fois plus
16:20 → 16:23
SPEAKER_00d'heures à faire du shopping que nos homologues européens
16:23 → 16:25
SPEAKER_00Donc, nous sommes dans cette situation
16:25 → 16:27
SPEAKER_00ridicule où nous nous rendons au travail
16:27 → 16:29
SPEAKER_00et rentrons chez nous épuisés, que nous
16:29 → 16:31
SPEAKER_00nous affalons sur notre nouveau canapé
16:31 → 16:33
SPEAKER_00et regardons la télévision et les publicités
16:34 → 16:35
SPEAKER_00Donc, nous devons aller au centre
16:35 → 16:37
SPEAKER_00commercial pour acheter quelque chose qui
16:37 → 16:38
SPEAKER_00nous aidera à mieux nous sentir, mais
16:38 → 16:40
SPEAKER_00alors il nous faudra travailler encore
16:40 → 16:41
SPEAKER_00plus pour payer les choses que nous
16:41 → 16:43
SPEAKER_00venons d'acheter et nous rentrerons chez
16:43 → 16:44
SPEAKER_00nous encore plus fatigués, ce que
16:44 → 16:46
SPEAKER_00nous pourrions juste arrêter de faire.
16:46 → 16:47
SPEAKER_00Mais en fin de compte,
16:47 → 16:48
SPEAKER_00Qu'est-ce qui arrive à toutes ces
16:49 → 16:50
SPEAKER_00choses que nous achetons de toute façon?
16:50 → 16:52
SPEAKER_00À ce rythme de consommation, nos
16:52 → 16:54
SPEAKER_00maisons ne peuvent pas contenir tout ça,
16:54 → 16:55
SPEAKER_00même si la taille moyenne des maisons
16:55 → 16:57
SPEAKER_00dans ce pays a doublé depuis les années 1970.
16:57 → 17:00
SPEAKER_00Ces choses finissent quand même toutes à la poubelle.
17:00 → 17:02
SPEAKER_00C'est là qu'on arrive à l'élimination des déchets,
17:02 → 17:04
SPEAKER_00la partie de l'économie matérialiste
17:04 → 17:05
SPEAKER_00que nous connaissons le mieux, parce
17:05 → 17:07
SPEAKER_00que nous transportons les déchets sur
17:07 → 17:08
SPEAKER_00le bord du trottoir nous-mêmes.
17:08 → 17:11
SPEAKER_00Chacun d'entre nous produit 2 kg de déchets par jour.
17:11 → 17:13
SPEAKER_00C'est deux fois ce que chacun de nous
17:13 → 17:14
SPEAKER_00produisait il y a 30 ans.
17:14 → 17:17
SPEAKER_00Tous ces déchets sont soit jetés dans une décharge,
17:17 → 17:18
SPEAKER_00un grand trou dans le sol, ou,
17:18 → 17:20
SPEAKER_00si vous êtes vraiment malchanceux, il est
17:20 → 17:22
SPEAKER_00brûlé d'abord dans un incinérateur, puis
17:22 → 17:24
SPEAKER_00jeté dans une décharge.
17:24 → 17:26
SPEAKER_00Quoi qu'il en soit, les deux polluaires, la terre,
17:26 → 17:28
SPEAKER_00l'eau, et n'oubliez pas, changent aussi le climat.
17:29 → 17:31
SPEAKER_00L'incinération est vraiment nuisible.
17:31 → 17:33
SPEAKER_00Vous rappelez-vous des substances toxiques
17:33 → 17:34
SPEAKER_00dans la phase de production?
17:34 → 17:36
SPEAKER_00Brûler les déchets libère en fait
17:36 → 17:38
SPEAKER_00des substances toxiques dans l'air.
17:38 → 17:39
SPEAKER_00Pire encore, ça fabrique de
17:39 → 17:42
SPEAKER_00nouvelles substances ultra-toxiques telles que la dioxine.
17:42 → 17:44
SPEAKER_00Selon la science, la dioxine est
17:44 → 17:46
SPEAKER_00la substance la plus toxique créée par l'homme,
17:46 → 17:49
SPEAKER_00et les incinérateurs sont la source première de dioxine.
17:49 → 17:51
SPEAKER_00Cela signifie que nous pouvons arrêter
17:51 → 17:53
SPEAKER_00la source première de la substance la
17:53 → 17:54
SPEAKER_00plus toxique créée par l'homme.
17:55 → 17:57
SPEAKER_00En arrêtant simplement de brûler des
17:57 → 17:59
SPEAKER_00ordures, on pourrait l'arrêter aujourd'hui.
17:59 → 18:00
SPEAKER_00Certaines entreprises ne veulent pas
18:00 → 18:02
SPEAKER_00se fatiguer à construire des décharges
18:02 → 18:03
SPEAKER_00et des incinérateurs chez nous.
18:03 → 18:06
SPEAKER_00Elles exportent l'élimination des déchets aussi.
18:06 → 18:07
SPEAKER_00Qu'en est-il du recyclage?
18:07 → 18:09
SPEAKER_00Est-ce qu'il sert vraiment?
18:09 → 18:12
SPEAKER_00Oui, le recyclage peut aider à réduire les déchets.
18:12 → 18:14
SPEAKER_00Et il réduit la pression d'extraire
18:14 → 18:16
SPEAKER_00et de produire de nouvelles choses.
18:17 → 18:20
SPEAKER_00Oui, oui, oui, nous devons tous recycler.
18:20 → 18:21
SPEAKER_00Mais le recyclage ne suffit pas.
18:21 → 18:25
SPEAKER_00Le recyclage ne suffira jamais pour plusieurs raisons.
18:25 → 18:26
SPEAKER_00Tout d'abord, les ordures qui sortent
18:26 → 18:30
SPEAKER_00de nos maisons sont seulement la partie visible de l'iceberg.
18:30 → 18:31
SPEAKER_00Pour chaque poubelle sur le bord du trottoir,
18:33 → 18:35
SPEAKER_0070 poubelles ont été fabriquées en amont,
18:35 → 18:37
SPEAKER_00juste pour fabriquer tout le bazar que
18:37 → 18:39
SPEAKER_00vous avez mis dans cette poubelle que
18:39 → 18:41
SPEAKER_00vous avez sortie sur le bord du trottoir.
18:41 → 18:42
SPEAKER_00Même si nous pouvions recycler 100%
18:42 → 18:44
SPEAKER_00des déchets qui sortent de nos ménages,
18:44 → 18:45
SPEAKER_00le fond du problème reste.
18:45 → 18:48
SPEAKER_00En plus, beaucoup d'ordures ne peuvent pas être recyclées,
18:48 → 18:49
SPEAKER_00soit parce qu'elles contiennent trop
18:49 → 18:51
SPEAKER_00de substances toxiques ou elles sont
18:51 → 18:54
SPEAKER_00conçues à l'origine pour ne pas être recyclables.
18:54 → 18:56
SPEAKER_00Comme ces boîtes de jus faites de couches de métal,
18:56 → 18:59
SPEAKER_00de papier et de plastique, tous mélangés ensemble,
18:59 → 19:00
SPEAKER_00on ne peut jamais les séparer
19:00 → 19:02
SPEAKER_00pour faire du véritable recyclage.
19:03 → 19:06
SPEAKER_00Donc, vous voyez bien qu'il s'agit d'un système en crise.
19:06 → 19:07
SPEAKER_00Tout au long, nous nous heurtons
19:07 → 19:09
SPEAKER_00contre un certain nombre de limites.
19:09 → 19:10
SPEAKER_00Du changement climatique à la baisse
19:10 → 19:12
SPEAKER_00de notre bonheur, on se rend compte
19:12 → 19:13
SPEAKER_00que le système ne marche pas.
19:13 → 19:15
SPEAKER_00Mais le bon côté des choses,
19:15 → 19:17
SPEAKER_00avec un problème aussi répandu, c'est qu'il
19:17 → 19:18
SPEAKER_00y a beaucoup de manières d'intervenir.
19:18 → 19:19
SPEAKER_00Il y a des gens qui travaillent
19:19 → 19:22
SPEAKER_00ici pour sauver les forêts et pour produire propre.
19:22 → 19:23
SPEAKER_00Des personnes qui travaillent sur
19:23 → 19:25
SPEAKER_00les droits des travailleurs, le commerce
19:25 → 19:27
SPEAKER_00équitable et la consommation responsable et
19:27 → 19:29
SPEAKER_00qui luttent contre les décharges et les incinérateurs.
19:29 → 19:31
SPEAKER_00Et surtout, qui œuvrent à reprendre
19:31 → 19:33
SPEAKER_00en main notre gouvernance, afin qu'elle
19:33 → 19:35
SPEAKER_00soit vraiment par le peuple et pour le peuple.
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SPEAKER_00Tout ce travail est d'une importance cruciale,
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SPEAKER_00mais les choses vont vraiment commencer
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SPEAKER_00à bouger quand on verra les connexions
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SPEAKER_00lorsque nous aurons une vue d'ensemble.
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SPEAKER_00Lorsque les gens, tout le long du système,
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SPEAKER_00s'uniront, nous pourrons récupérer et
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SPEAKER_00transformer ce système linéaire en quelque chose de nouveau,
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SPEAKER_00un système qui ne gaspille pas
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SPEAKER_00les ressources ou les personnes.
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SPEAKER_00Ce que nous avons vraiment besoin
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SPEAKER_00de larguer, c'est cette mentalité de la vieille école.
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SPEAKER_00Il y a une nouvelle école de pensée
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SPEAKER_00sur ces trucs et elle repose sur la durabilité et l'équité,
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SPEAKER_00la chimie écologique, le zéro déchet,
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SPEAKER_00la production en circuit fermé,
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SPEAKER_00l'énergie renouvelable des économies locales de proximité.
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SPEAKER_00Et c'est déjà en train de se réaliser.
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SPEAKER_00Bon, certaines personnes vous diront
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SPEAKER_00que c'est pas réaliste, c'est utopique
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SPEAKER_00et que ça n'arrivera jamais.
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SPEAKER_00Mais moi je dis, ceux qui ne
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SPEAKER_00sont pas réalistes sont ceux qui
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SPEAKER_00veulent continuer à emprunter des chantiers battus.
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SPEAKER_00N'oubliez pas que les vieilles méthodes
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SPEAKER_00ne se sont pas produites d'elles-mêmes.
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SPEAKER_00la gravité avec laquelle nous sommes obligés de vivre.
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SPEAKER_00Les personnes les ont créées.
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SPEAKER_00Et si nous sommes toujours des personnes,
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SPEAKER_00créons-nous aussi quelque chose de nouveau.